Différence
entre sport et compétition:
Un problème sémantique :
Les mots sport et compétition sont souvent employés surtout
dans les médias pour définir la même chose : la compétition, alors que
pour chacun d’entre nous, le mot sport est porteur des notions d’entraide,
d’amitié, d’altruisme et qu’au contraire le mot compétition représente une
opposition entre des individus ou des équipes.
Les nombreuses études scientifiques venant de 3 domaines
différents qui ont montré que pour 70 % de la population le sport n’est pas la
compétition, ont en même temps montré
que chacun fait facilement la distinction entre sport et compétition que ces
mots n’évoquent pas la même réalité.
En dépit de ce qu’évoquent les mots sport et compétition
pour les gens en général, les médias, les gens du monde de la compétition, la
jurisprudence emploi le mot sport pour parler de compétition.
Le
mot sport désigne presqu’uniquement des activités physiques au contraire le mot
compétition se rapporte à toutes sortes activités
Le mot sport désigne presqu’uniquement des activités
physiques. On doit ajouter un qualificatif au mot sport si l’on veut préciser
qu’il ne s’agit pas d’activité physique : On parle de sport cérébral pour
des jeux de réflexion : mots croisés, etc.
Le cas du qualificatif automobile est particulier :
tout le monde ne sera pas d’accord qu’il s’agit encore d’activité physique.
Cependant l’activité physique reste une composante des plus importantes du
sport automobile, au contraire des mots croisés par exemple où l’activité
physique se résume à écrire peu. En automobile comme au ski on contrôle un
engin avec son corps et son savoir,
seul la complexité de l’outil change. Comparer au cyclisme ce qui produit le
déplacement change. Il n’est donc pas complètement faux de dire que le mot
sport garde même dans ce cas une notion d’activité physique.
Le mot compétition ne se rapporte pas seulement à des
activités physiques puisqu’on peut trouver des situations d’opposition dans presque
tous les domaines.
La portée générale du mot compétition entraîne la nécessité
de lui adjoindre d’autres mots pour désigner le domaine dans lequel s’effectue
cette opposition et pour signifier qu’il s’agit d’activité physique, on emploie
l’adjectif sportive.
La
cause ambiguïté :
On réunit 2 mots qui évoquent des situations
différentes : sport et compétition, pour obtenir le terme compétition
sportive.
Adjoindre un mot qui désigne l’entraide à un mot qui désigne
l’opposition est lourd de conséquences en terme de confusion dans la manière
dont se déroule l’activité : sous forme d’opposition ou d’entraide. A
partir de là lorsqu’aucune réflexion est faite et l’on voit que c’est
actuellement assez général, à ne pas repérer ni conceptualiser les différences,
avec finalement une confusion dans les valeurs qui a pour effet de justifier
des actes contraires à la bonne marche de la vie en société : c'est-à-dire
l’entraide, la convivialité, la compassion.
Le
mot sport change de sens au singulier et au pluriel :
Notons l’ambiguïté de cette situation très rare où le même
mot, selon qu’il est au singulier ou au pluriel désigne des situations
différentes :
. Au singulier le mot sport évoque une activité physique
dans une attitude d’entraide sauf s’il a pour adjectif le mot automobile, dans
ce cas il évoque une compétition.
. Au contraire au pluriel les sports, le même mot, évoquent
d’avantage les compétitions!
Y a-t-il d’autres mots qui ainsi change de sens ?
Le
mot sport change de sens selon les qualificatifs qu’on lui adjoint :
Si automobile qualifie le mot sport, le résultat :
sport automobile ne désigne plus que des compétitions.
Automobile et conduite sont liés par les usages.
Paradoxalement si sport est un adjectif qualifiant le mot conduite, le
résultat : Conduite sportive, cela n’évoque plus la compétition mais
désigne une pratique contraire au code de la route et incite à des pratiques
interdites, cela sera expliqué dans un paragraphe spécial.
Si l’adjectif sportive qualifie une manifestation, il s’agit
probablement d’une compétition.
C’est une situation de confusion très particulière.
Sport
peut désigner une situation d’opposition, compétition jamais une situation
d’entraide
Dans l’usage qui est fait actuellement de ce mot, sport,
surtout au pluriel, est utilisé pour désigner des activités physiques faites
dans un esprit d’opposition, en revanche, le mot compétition n’est jamais
employé pour désigner des activités physiques faites dans un esprit d’entraide.
Cela montre que c’est bien le mot sport qui est l’objet d’un
enjeu étonnant probablement à cause des valeurs d’entraide qu’il évoque, et non
le mot compétition.
Du
point de vue humain :
L’intention dans la compétition est donc l’inverse de
l’intention dans le sport. Du point de vue humain c’est-à-dire des intentions
des participants, de leurs relations, du ressenti, du vécu ou de ce que sport
et compétition apporte à l’individu ou à la société, sport et compétition sont
donc complètement différents.
Les
usages contre la réalité :
Assimiler sport et compétition en terme de sociologie est un
« allant de soi ». Une habitude, une coutume, répandue mais qui ne
subsiste que par un manque de réflexion.
Ce n’est pas un reproche mais une constatation : peu
d’entre nous y ont déjà pensé et pourtant lorsque l’on en parle, cela parait
être l’évidence.
En
conclusion :
Il me semble vraiment qu'il faut faire une différence entre
activité physique faite dans un esprit d'entraide ou convivialité ce qu'évoque
pour la plupart des gens le mot sport et les activités physiques faites dans un
esprit d'opposition ce que désigne le mot compétition.
Ce qui aidera à remettre la compétition à sa place : un
cas particulier des activités physiques marginal et non pas général en nombre
de pratiquants, et qui montre et incite à des comportements opposés à ce qui
doit être fait en société.
La
nécessité d’une définition précise :
Il faudrait adopter une définition précise, séparant
clairement ce qui est différent:
Dans le cas où le contexte (par
exemple l’activité : football, escalade) permet de déterminer qu’il s’agit
d’activité physique, l’acceptation générale devrait servir de base :
Sport signifiant qu’il s’agit d’une manière convivial,
d’entraide de pratiquer une activité physique,
Compétition signifiant qu’il s’agit d’une manière de
pratiquer une activité physique en opposition avec un adversaire.
Cette définition a l’avantage de ne pas entraîner de
confusions ni sur le point différent : les rapports humains, ni sur le
point commun : sport et compétition sont des activités physiques.
Dans le cas contraire où le mot
compétition a besoin d’une information complémentaire pour montrer qu’il s’agit
d’activité physique, nous avons vu qu’adjoindre le mot sport entraîne de
nombreuses confusions, et vise masquer les différences entre situation
d’opposition et situation d’entraide ce qui ne correspond pas à la réalité et
n’est pas acceptable.
Le terme exact à employer est : compétition dans une
activité physique.
C’est un peu long, ce qui risque de ne pas entrer dans les
usages.
On pourrait employer l’adjectif : physique.
Le sens de compétition physique ne parait pas autant ambigu
que compétition sportive au contraire le sens est claire : compétition
dans une activité physique.
Dans la suite de cette étude, les mot sport et compétition
sont acceptés selon cette définition.
Similitude
entre sport et compétition :
La similitude des gestes :
Une même activité physique peut être pratiquée comme un
sport ou une compétition.
Dans ces 2 cas, la technique, les gestes sont similaires mais
il existe une différence fondamentale:
. Le sport est pratiqué avec des comportements d’entraide,
de solidarité, de plaisir partagé, de communication sincère et de savoir
partagé.
. Au contraire, la compétition est pratiquée avec des
comportements d’opposition.
Différences
entre sport et compétition :
Importance
donnée à l’individu ou au contraire à la performance :
. Le sport est donc centré sur l’individu son développement
physique et psychique, son bien-être.
. La compétition est centrée sur le résultat et non sur
l’individu.
Les limites du corps et de la conscience ( par limite de la
conscience entendons se permettre ou pas une agression, un mensonge, une feinte
ou tromperie, un manquement à l’honnêteté comme le dopage, l’aide à un blessé
ou une personne en difficulté) sont moins respectées au profit de la
performance.
Un
système égalitaire au contraire d’un système hiérarchique
La compétition est pratiquée selon des règles établies dans
le but d’établir une hiérarchie c’est à dire un classement des participants
selon des critères censés définir ce qu’il a été convenu d’appeler la valeur
des participants, notion implicitement étendue à la valeur des individus.
**** à mettre après la liste de ce qui est interdit en sté
et permis en comp ?
Le
respect ou non des règles de la société :
. Le sport respecte les règles fondamentales de la société
que l’on peut appeler règles de conscience : solidarité, partage du
savoir, fraternité
. La compétition c’est comme une règle mise au-dessus de la
conscience un peu comme la raison d’état ou la légitime défense où la société
reconnaît le droit de faire usage de violence.
Et même dans ces cas, certains que l’on dit alors
non-violent pensent que même là le recours à la violence n’est pas acceptable.
La société a prévu une exception partielle à la règle de
solidarité pour laisser exister le désir de certains à s’opposer dans les
activités physiques.
L’exception est plus importante dans le cas de la légitime
défense et de la raison d’état puisque l’acte de tuer peut être autorisé.
Exception partielle car la gestion totale n’est pas laissée
aux organisateurs : Cela reste à l’intérieur de la société et certaines
règles doivent être respectées : ne pas tuer, blesser volontairement dans
les sports où cela n’est pas prévu ou ressenti comme possible comme les sport
de combat relève de la justice civile. Par exemple le tribunal civil a déjà été
saisi par la victime pour des cas de violences volontaire en rugby, le conseil
de discipline de la fédération n’est pas le seul interlocuteur. De même pour
des interprétation des règlement.
Dans le cas de la compétition, cette situation de se
soustraire aux règles fondamentales de la société est créée de toute pièce,
sans nécessité et l’on peut raisonnablement penser que c’est sans aucun
bénéfice pour la société.
Une règle mise au-dessus de la conscience sauf que dans le
cas de la compétition, il n’y a pas de raison d’état ni de légitime défense ou
une fonction comme celle de policier qui nécessiterait l’usage de la violence.
Dans le cas de la compétition l’opposition n’a pas de
nécessité mais est censée être acceptée librement.
Ce qui n’est pas toujours le cas : les enfants que les
adultes opposent entre eux ont-ils le choix ?
Alors comment la justifier sauf à dire que cela a toujours
existé ou que « les gens en ont envie » ce qui n’est vrai que pour
une petite partie de la population comme le montrent plusieurs études
statistiques ou encore que les enfants « aiment ça » spontanément.
Il est difficile de dire si les enfants « aiment
ça » au sens d’une compétition organisée pour eux, ce qui est sûr c’est
que l’éducation essaie d’éloigner de ces comportements spontanés d’opposition
et au contraire d’enseigner la coopération.
Et bien des choses ne sont pas permises malgré que certains
les aiment dès l’instant où elles troublent la sécurité ou la paix
d’autrui : que ce soit des choses qui paraissent moins graves faire du
bruit, rouler vite par exemple ou plus graves : voler, tirer au fusil.
Opposition
entre compétition et éducation :
Le but de l’éducation est au contraire de l’opposition sans
nécessité de faire parvenir à la possibilité de coopérer car notre société est
basé sur la solidarité, l’entraide et la concurrence rigoureusement encadrée
que ce soit dans le commerce ou sur la route où la priorité n’est pas donnée au
plus rapide.
Dans le programme de l’éducation nationale, il y a les
compétences générales qui concerne le développement de la personne. Sur 5
items, dont s’engager lucidement dans l’action, choisir des stratégies
efficaces, gérer ses émotions, il n’y en a qu’un qui concerne
l’opposition : S’opposer individuellement et collectivement. L’opposition
n’a donc pas une place importante et dans ce contexte semble plus s’appliquer à
la nécessité d’une résistance qu’à l’organisation volontaire de situation
d’opposition.
Que des individus souhaitent ne pas respecter les règles de
la société ou que ces règles doivent évoluer ne remet pas en cause les
principes ni de l’éducation ni de la société.
Faire
ce qui est interdit dans la société et manquer de fair-play sont 2 notions
différentes :
La situation de compétition en elle-même est une forme de
manque de respect de l’autre, en tout cas n’est pas le respect total que l’on
trouve en général dans le sport.
Dans certaines compétitions il est donc de règle de faire ce
que la société interdit dans la vie commune et tous les compétiteurs le font en
respectant les règles de ces compétitions.
A coté de faire ce qui est interdit dans la société, il y a
en compétition, et c’est une notion différente, le fréquent non-respect du
règlement donc la tricherie et le manque de fair-play.
Cela nécessite la présence d’arbitre.
Dès que l’on instaure une situation d’opposition, on met
inévitablement en jeu l’agressivité, la tendance à ne pas respecter l’autre
pour en tirer profit, la tendance à faire taire sa propre conscience. Cela est
inévitable.
Il y a des variations interpersonnelles : certains
compétiteurs enfreignent souvent les règles, d’autres moins.
Le
plaisir (ou l’excitation ?)
Il faudrait définir quel genre de plaisir retirent enfants
et adultes de s’opposer les uns autres est-ce un plaisir ou une forme
d’excitation ?
Pour les enfants cela peut être de faire plaisir à l’adulte,
l’adulte peut avoir l’impression de faire plaisir à ses entraîneurs il
peut aussi avoir la sensation de faire ainsi partie de l’élite de la
société , faire plaisir à beaucoup de gens en s’opposant à d’autres. Mais
peut-on trouver un plaisir direct à s’opposer à quelqu’un ?
Certaines
activités physiques semblent mieux se prêter à une compétition, d’autres moins,
d’autres sont au contraire l’archétype du sport :
Notons aussi que certaines activités physiques semblent se
prêter plus facilement à une compétition comme le football, d’autres sont
souvent utilisées à des fins compétitives mais peuvent facilement se jouer
comme un sport comme le tennis, d’autres se prêtent difficilement à une
compétition comme l’alpinisme en raison du caractère presque sacré des
relations humaines d’entraide, d’altruisme ou de fraternité mises en jeu ou
même s’opposent à la notion de compétition pour des raisons philosophiques
comme l’Aïkido.
Pour que le foot perde en grande partie sa caractéristique
d’opposition il faudrait au moins que les joueurs ne se répartissent pas en 2
camps selon leur club ou origine géographique mais que les équipes soient
tirées au sort, mélangeant les joueurs d’origines différentes d’une manière à
peu près égale. En ce qui concerne l’éducation donnée aux jeunes, la différence
serait importante.
Critique de la notion
d'exemple donné par la compétition:
Exemple: Rouler vite.
Le sport automobile est interdit. Cette affirmation est un
peu surprenante. Mais voici la démonstration : avoir une conduite sportive
implique presqu’inévitablement de conduire au-delà des vitesses autorisées,
donc interdit sur route.
Il est autorisé de conduire au-delà des vitesses autorisées
seulement sur circuit ou sur route fermée uniquement pendant une compétition.
Ce qui serait un sport serait de conduire ainsi sur la route ouverte à la
circulation et c’est illégal car mortellement dangereux. La plupart des
campagnes de sécurité routière visent à empêcher ce comportement. La seule
conduite automobile sportive qui n’est pas illégal à cause de la vitesse est la
conduite hors route, tout terrain. Les lieux de pratiques sont restreints.
A part dans ce cas particulier, la notion de sport
automobile est donc un abus de langage. Cet abus de langage, cette confusion
entre 2 termes évoquant des réalités différentes provoque ou maintient une
ambiguïté entre ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas, incitant à
enfreindre les règles avec les dangers que cela représente dans ce cas.
Discussion
de l’item supplémentaire : justification intérieure au contraire
extérieure :
Dans un compétition, où l’on fait le contraire de ce que
l’on fait dans la vie courante la satisfaction ne peut pas venir de
l’intérieur, de la conscience d’avoir fait ce qui est bien.
Voir la liste des pratiques interdites dans la vie courante
mais demandées en compétition.
Le thème du livre « Les mouches » de
Sartre est précisément celui-là : il y a des choses que l’on ne peut
pas faire sans avoir des problèmes avec sa conscience, quand bien même on
essaierai de la faire taire par de nombreuses justifications personnelles,
sociales, intellectuelles…On ne peut donc pas accéder à une satisfaction joie,
une paix intérieure en ayant n’importe quel comportement, notamment en faisant
des actions qui nuisent à autrui. S’ils n’ont aucun remord, les héros espèrent
ne pas avoir à subir les conséquences de leurs actes et selon eux accéder ainsi
à un niveau supérieur de liberté, d’indépendance même des dieux. Cela marche un
temps, mais les mouches grossissent à Argos, signifiant que l’on ne peut
accéder à une totale indépendance, qu’il existe un déterminisme.
Dans le sport rien ne s’oppose à ce que la satisfaction
vienne de l’intérieur.
Cette notion de conscience et de satisfaction intérieure est
difficile à manier. Prenons un exemple extrême un tortionnaire peut dire qu’il
est en accord avec sa conscience, pour se justifier il peut dire qu’il a
consulté son directeur de conscience qui lui a donné son accord. On arrive à ce
point à faire taire sa conscience que l’on fait la guerre ou pose des bombes au
nom de Dieu.
Sans parler de conscience : dans
le monde de la
compétition, on a tout un ensemble hiérarchisé qui
dit si c’est bien ou mal,
apporte encouragement reproche au compétiteur :
entraîneur,
dirigeant, supporter, média directement en valorisant ce
compétiteur précis ou
son équipe, indirectement qu’il s’agit d’un
compétiteur pas directement
félicité mais qui se réfère à un
modèle : au compétiteur qui est
félicité,
honoré. En général les compétiteurs sont
honorés parce qu’ils participent à des
compétitions censées représenter des aires
géographiques plus vastes.
Ce sont ces compétiteurs que le grand public à l’occasion
d’entendre lors de leurs interviews dans les médias. Notons une idée curieuse
de faux altruisme, de faux don de soi à une cause supérieure qui est parfois
exprimé : le compétiteur ne le fait pas pour lui mais pour la
France : Pescarolo avait l’impression lorsqu’il courait au 24 heures de
Mans de la faire pour la France, l’intérêt supérieur de la France. Je ne sais
pas si cette idée résiste à une analyse poussée, c'est-à-dire si la France
trouve un intérêt dans une participation ou une victoire au Mans :
peut-être une augmentation des ventes de voitures, mais en matière de paix
sociale ou de sécurité sur les routes ?
Au contraire le sportif n’a pas de hiérarchie à laquelle se
référer, donc les encouragements à continuer viennent de lui-même ou d’un pair.
L’image du sportif est valorisée dans la société parce que le sport montre et
promeut les valeurs d’altruisme d’entraide, de fraternité, d’amitié.
Rarement les médias font l’éloge des sportifs. Pour une fois
où l’on fait l’éloge d’un sportif, il y a au moins 100 fois où l’on fait
l’éloge d’un compétiteur. Des magazines à grands tirage sont consacrés aux
compétitions et aux compétiteurs, et en plus des pages spéciales régulières
dans les médias non-spécialisés, le rapport d’occupation de l’espace dans les
médias doit être de 1 à 100. Ce rapport a-t-il été étudié, le chiffre exacte
est-il connu ? Aucune étude n’a probablement été faite sur le sujet.
La satisfaction du sportif vient donc moins de l’extérieur..
Déni
des différences entre sport et compétition par les acteurs des
compétitions :
Il est à noter que les compétiteurs, leurs dirigeants,
entraîneurs et supporters refusent pour la plupart de faire cette différence
entre sport et compétition. C’est un sujet brûlant car ils veulent tout en
opposant les enfants les uns aux autres être considérer comme l’élite de la
société, alors que les compétitions montrent le contraire de ce qu’imposent les
lois et souhaitent la majorité des citoyens.
Les compétitions, ce sont effectivement en majorité l’œuvre
d’adultes opposant des enfants les uns aux autres : les compétiteurs
adultes sont bien moins nombreux. Ils font donc faire aux enfants ce qu’ils ne
veulent pas faire eux-mêmes.
Les compétitions professionnelles sont en nombre tout à fait
marginales.
Les
valeurs qui font appartenir à l’élite de la société humaine :
Les valeurs qui font appartenir
à l’élite de la société en
terme humain, sont la fraternité, l’égalité,
l’altruisme, la bonté. La société
donne en exemple de grandes femmes et grands hommes, qui ont fait
beaucoup pour
la société, pour les autres. Les grands guerriers
d’attaque n’en font pas
partie mais parfois les guerriers de défense, les grands
humanistes :
l’abbé Pierre, Mère Théresa, les grands
défenseurs de la nature :
Cousteau, Hulot, de grands scientifiques. On les donne en exemple. Et
depuis
peu on donne aussi en exemple ceux qui se sont distingué en
battant les
autres : les vainqueurs de compétition.
Quel gros problème en terme d’exemple, de modèle
proposé !
A la jeunesse comme aux adultes. Qui penserait que les
compétitions automobiles amènent à conduire plus tranquillement.
La durée médiatique des vainqueurs est très limitée :
le prochain vainqueur prendra la place. Ceux qui restent dans les mémoires ne
sont pas toujours associés à la vertu : conduire comme un
« Fangio » ce n’est pas un compliment.
Exemples
de ce qui est interdit dans la société et permis en compétition:
Compétition automobile :
Pendant la rédaction de cet article: Course de cote de
Grabels, Hérault, une voiture quitte la route, 11 blessés, un mort, un blessé
très grave.
Le hasard me met en relation avec des blessés. Sentent-ils
une responsabilité totale du coureur: non. Il est en outre victime lui aussi de
la compétition : il est sous le choc et aura des séquelles morales et
psychologiques.
La responsabilité n’est pas évidente à déterminer car les
spectateurs étaient volontaires et conscients des risques.
La cause est évidente : c’est la vitesse excessive...
Cette cause qui serait retenue dans une situation normale n’est pas vraiment
retenue en compétition, ce qui ne permet pas d’assurer la sécurité. Le
comportement du pilote est jugé normal : c’est une compétition. Il y a des
morts, ce n’est pas considéré comme normal mais on continue sur les mêmes
bases. Il y a bien des cas où l’on modifie certains détails du règlement comme
la puissance des moteurs…
Remarquons que même sur route normale les auteurs d’homicide
même ayant enfreint le code de la route, ne sont pas toujours inquiétés.
Match de rugby:
Un participant attrape les jambes d’un adversaire et le
plaque au sol. Dans la vie courante, dans la rue, c’est répréhensible, on
imagine mal ce que serait un monde où cela serait autorisé!
Boxe:
Un humain, homme ou femme frappe un ou une autre au visage,
c’est rigoureusement interdit dans la vie de tous les jours.
Escrime :
Un crime, pas forcément pire
que celui de la compétition
automobile: Combat à l’épée aux JO de**
s’arrêtant par la mort d’un des participants:
Le crime « involontaire » - à part que
l’on se battait bien avec des
épées quoique sans idée de donner la mort -
n’est pas puni. La même chose hors
compétition est un crime, aucune circonstance atténuante
comme par exemple la
passion, et l’auteur est condamné à plusieurs
années de prison.
La liste de ce qui est interdit par la loi et est pratiqué
régulièrement en compétition est longue. Il est inutile de donner d’autres
exemples car il suffit de se remémorer ce que l’on a chacun vu dans une compétition
pour avoir des exemples et s’intéresser aux prochaines compétitions ne
serait-ce qu’au travers des médias pour en avoir de nouveaux exemples.
Notons que les membres de ce monde de la compétition
respectent pour la plupart les règles de notre société hors compétition.
Des comportements pas interdits mais qui vous feront
passer pour un associal notoire :
Empêcher l’autre de participer :
C’est pour moi un des aspects les plus horribles de la
compétition d’autant plus qu’il parait anodin et n’est pas interdit :
prenons l’exemple du tennis : en compétition on doit jouer la balle de
telle manière que l’autre ne puisse pas la rattraper ! Nous y sommes
parfaitement habitués mais qu’y a-t-il de plus horrible entre 2 humains ?
Imaginons que dans la vie normale je vous tende la main pour
vous saluer et au dernier moment je la déplace pour que vous ne puissiez pas la
saisir ou que je vous tende un objet et le lâche avant que vous n’ayez pu le
saisir. Si c’est une balle qui rebondit ce sera une gentille blague car vous la
saisirez au rebond, si je le fais constamment, cela vous irritera et me fera
baisser dans votre estime. S’il s’agit d’un objet cassant, votre téléphone
portable –pas le mien évidemment- vous ne rirez pas du tout. La compétition
c’est constamment agir ainsi.
Les jeux coopératifs :
D’autres manières d’agir sont possibles : nous pouvons
jouer ensemble et non pas opposés : jouer la balle de telle manière que
l’autre puisse la rattraper, éventuellement très fort s’il aime cela ou à
l’autre bout du terrain s’il aime courir, mais d’un commun accord et pour le
plaisir partagé ce qui est le contraire en compétition où notre satisfaction
est basée sur l’insatisfaction de l’autre. Quoi de plus inhumain ?
L’habitude de voir des compétitions, de nous laisser imposer par les médias des
compétitions le fait à beaucoup accepter comme normal…
La feinte c’est tromper un autre être humain.
Une objection qui est souvent opposée à ces arguments
c’est : comment s’amuser alors ? La réponse est que l’on peut
s’amuser sans s’opposer.
Cela semble difficile à certaines personnes car depuis
l’enfance on nous a habitué à des jeux d’opposition. Ils sont parfaitement
acceptés comme bon et utile mais ils ont pour conséquences l’insatisfaction
voir la violence. Les jeux de carte, les jeux de ballon, la course à pied, dans
tous les cas on peut y jouer en s’opposant ou en coopérant.
L’illusion
de la possibilité d’utiliser les compétitions comme simulation de
conflit :
Le
financement des promoteurs de la violence :
La compétition fait accepter comme normal la violence dans
notre société. C’est l’avis de nombreux sociologues comme Paul Ariès. La
compétition est donc un des promoteurs de la violence.
Puisqu’on veut une société sans violence il est donc
paradoxal que l’on finance ce qui la fait accepter : notamment la
compétition mais aussi tout aussi grave : films de violence, jeux vidéos…
Une erreur fondamentale qui justifie le financement est de
croire que la compétition ou les films violents sont un exutoire à la violence.
Exutoire cela voudrait dire qu’une violence existante peut dans ce cas ou lieu
spécialement s’exprimer d’une manière inoffensive alors que sinon elle
s’exprimerait au détriment de la société ou d’autres personnes
La réalité c’est que films violents et compétition créent la
violence. Cela sera expliqué dans un paragraphe spécial..
Dès l’enfance les jeux électroniques sont pour la plupart
violent, il y en a moins nombreux qui ne le sont pas. Les jeux vidéo pour les
un peu plus âgés jusqu’aux adultes sont presque tous violents. En existent-il
qui ne le soient pas ? Jeux vidéos de guerre, de sports de combat,
banditisme (tuer des innocents et des policiers), courses de voiture.
Les bandes dessinées mettent toutes en scène des
oppositions, violentes ou pas. Même les plus acceptés, les plus recommandées
aux enfants sont violentes comme Astérix : c’est une suite de coups portés
à des étrangers. Les aventures d’Olivier Rameau échappent presque entièrement à
la violence, pas à l’opposition.
Cette description n’est pas exagérée : chacun peut s’en
rendre compte en allant voir dans les bacs à BD des bibliothèques, les BD
montrant de la violence dès la couverture sont en nombre important. Les films
échappent plus à la violence que les BD, mais les films sans violence sont peu
nombreux.
A la télévision il n’y a plus d’émission de sport :
uniquement des émissions de compétition. Si l’on fait un film sur une activité
physique où les gens s’entraident il ne sera pas diffusé, donc pas financé.
Idées fausses qui entretienent la confusion entre sport et
copétition :qui contribuent à faite entrer la violence dans notre société
La
compétition est l’aboutissmeent du sport
Dire que la compétition est l’aboutissement du sport cela
revient à dire que l’opposition est l’aboutissement de l’entraide ou que la
bagarre est le fin du fin de l’amitié.
Les
enfants aiment la compétition :
Cela n’engage que les adultes qui le disent.
La
compétition est un exutoire à la violence
La réalité c’est que la compétititon crée la violence
L’argent
est le moteur des compttitons :
La réalité c’est que la plupart des compétitions sont
amateur, mais le sport professionnel, marginal mais surmédiatisé car fianncé
par de grosse firmes industrielles ou commerciales a une très grosse influence
à organiser des compétitions chez les non-financés.
Vouloir
vaincre et être performant serait la même chose
C’est faux
La
compétition est un plaisir
C’est faux
Une majorité de la population aime le sport, une minorité
la compétition :
Cette opposition n’est pas souhaitée par la majorité des
gens car 2 types d’études statistiques le montrent:
Une étude Sofres a montré que 60% des gens ne se sentent pas
méchant, cela laissent supposer qu’ils préfèrent coopérer amicalement dans le
sport plutôt que s’opposer lors de compétitions.
Et cela est confirmé par des études sociologiques venant de
3 domaines scientifiques différents : la sociologie, la santé publique
(Etude OMS 1995), les universités de sciences et techniques des activités
physiques et sportives. Les résultats sont identiques : pour 70% de la
population le sport n’est pas la compétition, 10% de la population ne se sent
pas concernée par la notion de sport et pour 20% le sport est la compétition,
sur ces 20% quel est le pourcentage de compétiteur ? 3%, le reste étant en
majorité les supporters.
Ces résultats sont obtenus alors qu’il existent une
publicité constante en faveur de la compétition et pratiquement rien en faveur
du sport, d’autant moins avec la confusion entretenue en les termes.
Les médias spécialisés compétition ou non consacrent 100
fois plus d’espace à la compétition qu’au sport, (le chiffre exact n’est pas
connu, mais chacun peut faire lui-même le constat), les pouvoirs publics
financent énormément plus les organisations de compétition que les
organisations de manifestations sportives, donc hors-compétition, c’est à
précisé puisqu’en génral le mot manifestation sportive est utilisé pour
désigner une comppétition.
Les valeurs fondamentales de la société :
Liberté, égalité, fraternité, on les retrouve dans le sport.
La poursuite du bonheur, un des premiers termes de la
constitution des USA, on le retrouve dans le sport.
On ne retrouve rien de tout cela dans la compétition :
La liberté est limitée part un règlement incluant une
obligation de s’opposer.
Lorsque l’on est opposé à un adversaire, individuellement ou
collectivement on n’est plus dans le cas de la fraternité.
L’égalité n’est pas respectée puisqu’on est dans le cas
précis d’une hiérarchisation des individus.
La poursuite du bonheur : ce n’est pas possible en
n’écoutant pas sa propre conscience et en compétition le déplaisir est
forcément pour au moins un des camps, compétiteurs, entraîneurs, dirigeants et
supporters.
S’opposer par jeu nécessite un certain manque de respect de
l’autre :
S’opposer suppose une certaine méchanceté et la vie des
« saints » n’était pas faite d’opposition par jeu: Martin Luther King
n’était pas le sparring partner de Cassius Clay et Gandhi ne s’entraînait pas
au karaté avec Bruce Lee. Ce sont 2 idées un peu poétiques mais elles montrent
que celui qui est vraiment non-violent ne désire pas s’opposer dans une
compétition. Peut-être le faisaient -ils parfois mais dans le cadre du jeu qui
est en fait une situation très difficile à maintenir en matière d’opposition:
facilement il peut y avoir pour la plupart d’entre nous un dérapage vers une
situation d’opposition qui manque de respect. Le Docteur Mondenard qui dénonce
le dopage dit clairement qu’il n’y a qu’une solution pour arrêter le dopage à
coup sûr tant la tentation inhumaine est forte par rapport aux idéaux: c’est
d’arrêter les compétitions.
Pourtant au moins ces 2 personnages célèbres et réputés pour
leur humanité étaient dans l’opposition, mais ils ne la créaient pas, au
contraire des participants au monde de
la compétition: ils la combattaient. Ils ne créaient pas une situation
inhumaine: ils combattaient une situation inhumaine.
La compétition crée la violence
Les compétitions créent la violence et ne sont pas un
exutoire: la violence parmi les supporters lors de match de foot est créée par
le fait que le match existe: En effet les hooligans hors de cette situation de
supporter ne montrent pas les mêmes comportement violent, se comportent
d’avantage en être humain. Si le match n’existait pas, cette quantité de
violence ne serait pas déplacée ailleurs: elle n’existerait pas.
La quantité d’opposition:
Violence physique dans l’activité physique et envie de
vaincre ou rage de vaincre sont 2 notions séparées.
Par exemple une activité physique comme la boxe montre une
violence physique au contraire d’une activité physique comme la course à pied.
Mais le coureur à pied peut parfaitement ressentir ou exprimer un désir de
vaincre, une agressivité supérieure tout en respectant les règles.
Les relations humaines en compétition sont limitées et peu
satisfaisantes :
En compétition l’opposition aux autres est imposée et
conditionne les relations humaines notamment en limitant l’échange de savoir,
orientant les communications verbales et non-verbales vers la tromperie et non
la véracité avec l’ambiance lourde et peu joyeuse qui en résulte.
La compétition n’est pas un plaisir
La compétition n’est pour ainsi dire jamais une partie de
plaisir. On a scientifiquement par la mesure des neurotransmetteurs mis en
évidence le déplaisir dans le camp des perdants (dirigeants, supporters,
compétiteurs) et un plaisir chez les vainqueurs. La moitié au moins n’est donc
pas satisfaite mais reviendra!
C’est une caractéristique étonnante et contradictoire de la
psychologie humaine: on ne rejette pas si facilement le déplaisir.
Cela vient peut-être de la même structure psychologique que
le Complexe de Stockholm qui fait apprécier les kidnappeurs par leurs victimes.
Un comportement similaire se voit dans le monde animal: le
dominant qui est à cette place grâce aux blessures et brimades qu’il a
infligées aux autres reçoit de leur part des signes d’affection et de
soumission.
Dans le cas animal et le cas humain, l’instinct de survie
est probablement en jeu: l’attitude d’appréciation viserait à diminuer le
risque d’agressions supplémentaires.
Et l’on sait que la plupart des cas, le vaincu devenu
vainqueur reproduit le même comportement désagréable, irrespectueux.
Voloir vaincre et être performant sont 2 choses
différentes :
Lorsque l’on interroge les compétiteurs on s’aperçoit que la
volonté de vaincre, de se montrer supérieur aux adversaires est variable et
n’est pas en relation avec l’intensité ou la qualité de l’entraînement!
Ainsi certains aimeraient vaincre mais s’entraînent peu et donc
ne réussissent pas, leurs motivations peuvent être personnelles ou sociales:
comme la recherche d’une reconnaissance.
D’autres au contraire aiment s’entraîner beaucoup et sont
donc très performants et parfois vainqueurs sans pour autant souhaiter battre
les autres. Ils préfèrent la performance à l’opposition au point que certains
ne semblent pas à leur place dans les compétitions, cependant les entraîneurs
supporters et dirigeants les influencent à continuer.
La psychologie humaine est le moteur de la compétition,
non l’argent :
Cette possibilité de s’opposer dépend de la psychologie
humaine et non de l’argent. L’opposition est la manière de se comporter la plus
facile la plus immédiate, celles que montrent les enfants les bébé déjà sot
prêts à se griffer pour une sucette les enfants se battent beaucoup, les
adultes heureusement beaucoup moins. Rares sont les enfants qui échappent à ce
schéma d’opposition. Les adultes se battent moins, ils ne semblent pas que cela
viennent uniquement du fait qu’au-delà de 18 ans, à l’age adulte, cela soit
d’avantage réprimé par la loi. Il y a aussi une prise de conscience que ce
n’est pas en accord avec leurs idéaux.
Le mot idéal semble mieux approprié que le mot souhait, car
on peut souhaiter quelque chose que l’on ne fasse pas pour des problèmes de
conscience. Il y a la prise de conscience des conséquence néfastes pour la
suite des relations si l’on est amené à continuer à côtoyer la victime
potentielle. Cependant ces pensées, ces désirs d’opposition sans passage à l’acte
continuent souvent de s’imposer.
Pour en revenir à l’opposition et l’enfance, défendant ainsi
le fait que l’argent n’est pas le moteur des compétitions : Lors du match
entre 11 français et 11 Italien et remarquons que ce n’était pas un match
opposant la France et l’Italie. Parler ainsi est un abus pour se donner de
l’importance que l’on n’a pas : représenter la France entière car seul 20%
de la population est intéressé et regarde. C’est déjà beaucoup, mais loin de
représenter la majorité.
Lors de ce match, exemplaire de fair-play, où chacun ayant
fait tomber un adversaire s’excusait et aidait à se relever, presque aucune
faute n’était sifflée par l’arbitre, le célèbre entraîneur Guy Roux fait
remarquer que nous sommes entrain de vivre un moment exceptionnel. Le jeune
journaliste enchaîne en disant que c’est normal, que c’est l’esprit du sport.
Pour un journaliste Il faut que ça paraisse beau et qu’importe la réalité qu’il
ne connaît d’ailleurs peut-être pas. C’est en autre pour cela que la
médiatisation entretient l’assimilation entre sport et compétition : pour
faire beau pour s’attribuer les qualités présentes dans le sport, on n’est pas
à une approximation prêt. Guy Roux l’interrompt et insiste sur l’exceptionnel
de la situation et d’autant plus vu l’enjeu du match, pour les participants un
titre de champion d’Europe ce n’est pas rien et pour illustrer ses propos il
cite un exemple complètement opposé au point de vue de l’enjeu : les
benjamins le mercredi après-midi où l’on joue parfois plus les jambes que le
ballon.
Hiérarchisation du monde de la compétition :
2 critères sont retenus pour faire cette hiérarchie: la durabilité et l’influence dans les
décisions.
Le mode de la compétition est centralisé, hiérarchisé avec
des dirigeants au sommet de l’échelle, puis entraîneurs, puis compétiteurs et
finalement supporters. Le compétiteur est dans la situation la plus précaire et
la moins durable. Le supporter quoique dans une situation durable et quoiqu’il
permette aux sports professionnels médiatiques d’exister, a une situation
subalterne.
Entretenir
une confusion entre violence et action de même qu’on entretient une confusion
entre sport et compétition :
C’est exact qu’actuellement on appelle film d’action un film
de violence, entretenant volontairement une confusion entre violence et action.
Violence et action ne sont ni synonyme, ni liées.
L’action comme par exemple dans le sport n’est pas violente,
et dans le travail beaucoup de métiers demande des actions physiques :
maçon par exemple et ne sont pas non plus violents.
En fait 2 raisons poussent ceux qui vivent des films à
employer le mot action à la place de violence : 1/ Raison personnelle,
interne : ils savent que montrer des films de violence n’est pas bien,
pose un problème de conscience. Employer le mot violence les mettraient face à
leur conscience et leurs responsabilités,
employer le mot action leur permet de sauvegarder leur estime de soi,
leur congruence cognitive.
2/ Raison externe : Montrer des films de violence
résulte aussi d’un conditionnement « le métier veut ça ou les spectateurs
veulent ça » c'est-à-dire si l’on ne le fait pas, on n’aura pas notre
place dans les métiers du cinéma et d’autre part, il a toujours été montré des
films de violence on a pris l’habitude.
Validité de l’étude.
Tout
ceci sera bien sur contesté par les tenants de la compétition et ceux qu’ils
influencent.
Je
crois cependant qu’il est difficile de donner des contre-exemples ou de
justifier qu’il faut éduquer à l’opposition pour arriver à la coopération et la
bonne entente.
Mais on trouve parfois des avis très étonnants :
Une
ancienne championne de handball de niveau national estime qu’il n’y a pas de
différence entre faire un cours de yoga méditation au bord d’une rivière et
jouer un match de championnat.
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