Claude Castelain

 

Kayak extrême

 

Photos de descentes,
Esprit du sport:

Beau salgosse
Torrent d'Héric
Torrent d'Arles
Ravin des Arcs
Combe de Malafosse 1984
Combe de Malafosse 1993
Durance
Photo de l'accident: sans objet

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35 ans de premières, Esprit du sport 

Beau salgosse

Torrent d'heric

Torrent d'arles Ravin des Arcs
Combe de Malafosse 84 Combe de malafosse 93 Durance
Photo de l'accident: sans objet

         
      

     Après avoir pris de nombreux avis, même défavorables et une étude limitée par mes propres capacités et parfois mon impatience, je n'ai toujours voulu n'en faire qu'à ma tête. Avec des réussites et des erreurs mais dans l'ensemble il n'y a pas trop à se plaindre.
C'est comme cela que j'ai commencé à aller où personne n'était allé malgré les avis que c'était impossible.

Ce n'est pas tout à fait l'amusante maxime: "L'imbécile ne savait pas que c'était impossible alors il l'a fait": C'est plutôt que selon mes critères ce n'était pas impossible, qu'il y avait moyen d'en sortir sans dommage, éventuellement avec assitance et ça a marché,  alors j'ai continué. Chaque expérience apportait de nouvelles informations sur ce qui était possible ou pas, proche de la limite. Adorant faire du kayak, j'ai pratiqué beaucoup et mon niveau a progressivement augmenté. Je n'ai jamais fait fait que ce que j'étais sûr de réussir, ce qui fait que je n'ai jamais eu d'accident, ni aucun de mes compagnons pendant nos descentes.
J'ai connu beaucoup de débutants qui en quelques mois avaient eu beaucoup plus de problèmes que moi en 40 ans. 

C'est par ce que je n'en faisait qu'à ma tête que j'ai laissé le monde des compétitions à son triste sort parce que l'on y nie l'humanité. Bien sûr ce monde qui se veut hégémonique et qui réussit à l'être: s'accaparant les subventions pour ses pratiques d'opposition, rejette les dissidents, comme toutes les sociétés fermées. Mais tant mieux, car on est mieux en dehors. Et le risque n'est pas très grand: certes ils ne te donneront plus d'emploi, mais ils n'ont pas le droit de créer des goulags et de t'y enfermer.

J'écris cela pour donner espoir à tous ceux, jeunes ou vieux, qui sont bloqués là, dans ce monde d'opposition où seule l'apparence est correcte, et qui sentent que quelque chose les gène. N'hésitez pas: il y a une autre réalité.

L'amie de l'Université qui m'accompagnait sur le Coudoulous (Cévennes, Mont-Aigoual) avait trouvé le moyen de décrire cela en 2 mots: (regarder le panneau indicateur ci-dessous)

Beau salgosse

Déshabillage

Les voitures c'est important pour moi, sinon comment aller faire du kayak. Cette Golf de 77 était pas mal: 5,5 L/100. Mieux que ma GS: 8 litres, que ma CX: 8 litres aussi, mais comme c'était une grosse voiture elle me consolait d'être pauvre. Moins bien que ma 2 CV: 4,5 litres mais pas vite du tout. Mon Transit: 7 litres pour un camping-car même "sommaire" est plutôt bien.
Je rêve de me faire une voiture électrique, ultra-légère juste assez longue pour y mettre un petit kayak ou y dormir. Carrossée en polyester, comme on construisait nos kayaks. Avec à l'arrière une ou deux roues-moteur de scooter électrique et un avant de vélo couché, mais c'est si  difficile...

Le kayak sur le toit a été fabriqué par Gilbert Guillard, c'est un Gil, marque qui s'appelle maintenant  Dag.
Dans la chute de Colombières, j'utilise un kayak fabriqué par Gérard Aubriot, modifié à mon idée.
Sur Malafosse en 93 le kayak est un Expresso de Cochois, qui a été d'ailleurs le seul sponsor financier des films. Ce kayak qui ne ressemble à rien, personne n'en veut, pourtant à mon sens c'est un des meilleurs car il est à peu près neutre de comportement.

 

Torrent d'Héric Gouffre du CerisierGouffre du Cerisier       

Feu

Lafage

Pour la chute de Lafage, en haut du torrent d'Arles, Massif du Caroux, il faut se retenir avec une corde jusqu'à l'angle de la chute.
Le kayak prêté par Gisèle n'a pas résisté: éclaté sur 1,5 m. mais elle n'a pas crié car cette idée de braver "l'interdit" devait lui plaire. J'ai pu réparer le kayak.

En fait ce n'est pas interdit: on a le droit de sortir des sentiers battus, suivre son rêve.

Héric chute latérale

Torrent d'Héric chute de Janicot

Janico
Photo Simon Weisse

 Photo Anne Gal

Haut du torrent d'Arles (Caroux)

Colombières
Patrick Delgado l' a aussi sautée
Photo Léo Weisse

Chute de Colombières (Caroux)

Grande chute du Ravin des Arc

Ravin des Arcs, une des chutes les plus difficiles que je connaisse. Etienne l'a sauté avec beaucoup d'eau sans s'arrêter au milieu comme j'avais l'habitude de le faire.
Un jour je passais sur la route en direction du Mont-Aigoual et je vois des canionnistes qui se préparent. Stop, présentation, ils s'agit d'une équipe avec les frères Chantemesse, et trop gentils, ils me proposent de venir avec eux! Voilà comment j'ai pu faire cette première descente, avec la sécurité très efficace de cette équipe de canionnistes, sécurité qui comme chaque fois ou presque n'a pas eu à intervenir.
Puis j'ai remonté tout cela par le sentier Martel, il a fallu escalader la cheminée rive droite où l'on fait un rappel lorsque l'on ne veut pas sauter la chute: coinçant le kayak contre des buis, montant un peu, le tirant...

 

 

Malafosse habillage

Quelques années auparavant, on m'avait emmené voir la Combe de Malafosse comme quelque chose de beaucoup trop difficile.
Thierry et Martine ont bien 
voulu 
m'accompagner.

Il a fallu examiner très en détail chaque portion de rivière, ici il ne faut pas dire chaque rapide car c'est un rapide continu. Sur le moment, je ne comprenais pas comment passer, mais en examinant bien, il y avait des possibilités de s'arrêter, donc d'envisager la descente.
J'ai l'air un peu perdu sur cette moraine grise où les cailloux voire les rochers glissent sous les pas.

Il fallait "couper" la rivière en petits morceaux de 20 à 50 mètres, et ce qui est très rare, il était parfois impossible de s'arrêter sur plusieurs dizaines de mètres.

Avant de m'engager, j'essayais de voir où je ferais le prochain stop, puis où je pourrais m'arrêter si je manquais le premier stop, et encore où je pourrais m'arrêter si je manquais les 2 premiers... Je ne me rappelle pas bien, mais je ne crois pas avoir loupé aucun stop.

Malafosse reconnaissance du bord

Malafosse sur la moraine du départ

Malafosse plan rapproché

Pas de gants, pas de coudières, pas de casque intégral, c'est un équipement un peu léger pour aller ici, mais à l'époque en 84, cela ne se faisait presque pas. A force de mettre les mains dans l'eau froide, j'ai de l'arthrite aux doigts, comme les lavandières du temps passé. J'aurais du mettre des gants...

Combe de Malafosse de face

Photos Thierry Noël-Dubuisson
Combe de Malafosse chute (en 1984)

En 93 non plus je n'ai pas de casque intégral. C'est une erreur, même si je ne me retourne pour ainsi dire jamais
 en haute-rivière et n'ai pas dessalé depuis 1974 ou 75.
Un jour que je descendais la Salendrinque, à fond!
J'avais mis 35 mn pour cette partie qui se descend souvent en 2 heures, je me coince sur un rocher mais dans un trip mental très particulier, du à la fatigue et la volonté de maîtrise, j'imagine que ce n'est rien et dans la seconde qui suit je me renverse et me cogne la lèvre sur un rocher.
Elle est fendue, rien de très grave. Il pleuvait, la nuit tombait et je devais remonter en courant 5km pour chercher la voiture.

Je ne suis toujours pas maître de moi même et des fois les idées prennent le dessus, mais dès la classe 6, je mets sans plus réfléchir un casque intégral.

Malafosse vue de dos

Même si ce n'est pas très intelligent, il vaut mieux chercher à maîtriser les éléments plutôt que de vouloir maîtriser ses semblables ou s'opposer à eux lors de compétition.

Combe de Malafosse (Durance)  vue de dos large

9 ans plus tard en 1993, j'attendais au bord de la Combe de Malafosse, espérant que des partenaires se présentent plutôt que de descendre seul cette rivière risquée et arrive une équipe de kayakistes belges!
Antoine de Block, Philippe Ost, Rudy Jacobs, Yvan un informaticien qui n'a fait que le bas, ce qui prouve déjà un très bon niveau. C'était aussi la première année où j'avais des vêtements étanches, données par Marc Cochois. C'était bien agréable! Maintenant, trop usagés ils reprennent l'eau. Je ne mets jamais de combinaison néoprène car cela gène les mouvements, alors il faut descendre assez vite, avant d'avoir froid.

Ce qu'il faut retenir de la série de photos qui suit, c'est l'attention que chacun porte à son prochain: regardez comme Antoine nous surveille, montre le bon passage, qui dans une rivière si difficile est réduit à quelques décimètres. Dans la page "Mes amis de descente", vous verrez Philippe Ost dans l'eau jusqu'au genou, prêt à secourir quitte à nager au milieu des rochers du torrent et Rudy arrêter carrément Antoine.

Village de Malafosse

Malafosse sous le soleil d'été, l'eau est quand même très froide, car les glaciers sont à quelques kilomètres.

1993 Philippe Ost dans le début de Malafosse

Antoine de Block montre le danger à Rudy Jacobs

Entraide:
Ci-dessus: Antoine de Block montre à Rudy Jacobs le rocher
A droite: Rudy et Philippe Ost me surveillent
Photos F. Macari

Claude Castelain dans Malfosse, sous surveillance

Malafosse A.de Block surveille C.Castelain
Antoine me surveille

Claude Castelain dans la Malafosse R.Jacobs en sécurité
Rudy s'assure de mon arrêt

Celui qui prend le plus de plaisir est celui qui est capable de plus s'émerveiller, non pas celui qui descend les pentes les plus difficiles.
Pouvoir s'émerveiller c'est être dans le bonheur non pas l'excitation. Celui qui s'oppose aux autres est dans l'excitation. Celui qui aime son prochain ne s'oppose pas à lui.
Celui qui s'oppose est limité. Il imagine en consolation qu'il a une importance capitale, qu'il est un exemple, que tout lui est du, mais qu'en est-il vraiment?
Essayez de voir si l'Evangile de Jean chapitre 3 ne parle pas de cela?

 

 

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